Collection Homme Femme. Phil Et Iris. Le Début De La Fin, Quoique... Saison Ii (5/6)
Coucou, je suis là, jignore ou je suis, mais je suis là.
Vous pouvez arrêter ce ronronnement continuel, jai vu un soufflet de forge, un jour, chaque fois quil fonctionnait, cest bizarre, cest le même type de bruit.
Jen ai un autour de moi.
Ça fait combien de temps que je suis immobile, dans limpossibilité de bouger et pire douvrir les yeux.
Je lignore, ce que je sais, cest que je commence à entendre des voix autour de moi, sans pouvoir distinguer qui parle et ce quil se dit.
Je suis pourtant conscient, ça jen étais sûr, à moins que je rêve.
Jempruntais un grand tunnel avec en bout une lumière blanche presque cristalline.
Jétais en chemin pour aller voir si je trouverais une certaine quiétude quand dun coup elle séloigne me donnait limpression de me faire faire machine arrière.
Petit à petit, au bout de quelques minutes, quelques heures ou quelques jours, les choses se précisent, pour la première fois mes oreilles semblent redevenues opérationnelles.
- Docteur, il est comme au premier jour, croyez-vous quil a des chances de revenir très vite ?
- Messieurs dames, lorsque vous êtes auprès de Phil, parlez-lui !
Nous savons que souvent nos patients nous entendent et ça accélère leur sortie de coma.
Qui est dans le coma, on aurait pu me prévenir, jespère que mon père vieillissant se porte bien.
Il va falloir que je demande à maman lorsque jarriverai à ouvrir ces sacrés yeux !
Que dit cette voix inconnue ?
Il faut que je me concentre.
Phil, je connais un mec sappelant Phil, un pauvre type.
Il a failli être cocu deux fois à Venise par le gondolier Livio et par un bellâtre dans un restaurant pendant son voyage de noces.
Comment sappelait la salope qui le prenait pour un con ?
Jai beau chercher, impossible de me souvenir de son nom.
Ça pourrait être grave et poser problème, mais comme cest une simple pute, cest un peu dur, au minimum une salope, mais peu importe son nom.
Ouf, jaime entendre ces voix, je commence à avoir des sensations bizarres.
Je sens des odeurs, mais je suis incapable den déchiffrer la nature.
Je commence aussi à sentir que lon me touche sur le front et mes mains.
Jai comme limpression que quelquun me caresse doucement, voire même affectueusement.
Pourtant, je suis dans lincapacité de déchiffrer le son des voix que je pense entendre.
Merde, rendez-moi mes yeux et enlevez-moi ce machin qui fait du bruit comme un soufflet et qui mobstrue la bouche.
Comment voulez-vous que je vous dise que je pète la santé.
Jentends et cest de nouveau un grand trou noir, jentrevois même de nouveau la lumière éclatante, mon dieu quelle semble apaisante.
Une nouvelle fois jai limpression dêtre réveillé, quand je sens la fraîcheur, je devais avoir quelque chose sur moi que lon ma retiré.
- Il est beau gosse, pourquoi faire la connerie quil a faite, pourquoi vouloir se suicider ?
- Jai entendu dire par une collègue que sa femme laurait trompée avec un Jordanien.
Vieux par-dessus le marché.
- Cest la belle blonde qui était près de lui hier pendant mon service ?
- Oui, une belle salope, si cest vrai, arrête de lui savonner la verge, si le toubib entrait elle pourrait croire que tu le masturbes.
- Tu veux que je tavoue quelque chose Marie ?
Eh ! cest sympa que vous tapiez la bavette les filles, le nom, je veux le nom de la salope qui se tape un vieux ?
Jai vaguement limpression que votre histoire me rappelle quelque chose.
Dites-moi, vous avez entendu parler dun certain Livio, le baiseur de femme mariée.
Le connard de gondolier, attendez, je reviens, je vais aller lui casser la gueule.
Oh ! pardonnez-moi mesdames, mes parents mont bien élevé et les mots comme « merde ou gueule », je devrais les oublier, même sil me semble que jai oublié beaucoup de choses.
- Je vais tavouer quelque chose.
Tu sais que je rentre de mon voyage de noces à Venise moi aussi !
Tu aurais vu le jeune gondolier qui sest occupé de nous tout au long de notre séjour.
Jai été à deux doigts de tromper Gaëtan et pourtant tu sais comme jaime mon mari !
Agathe, aurais-tu pu faire ça avec cet Italien, comment sappelait-il ?
Livio, je vous dis quil sappelait Livio, il a fait pareil avec ma femme !
- Ludovico, je trouvais ça beau comme nom.
Mais je te dis que cest Livio, pas le nom que tu viens de donner et dont jai déjà oublié le nom.
Agathe au secours, je vous aime, vous aussi vous avez failli succomber à ce gondolier de pacotille
Jai moins froid, on a dû me recouvrir.
- Bon, cest fini Phil, vous voilà propre jusquà demain, bonne fin de journée, nous on a fini notre service, je vais retrouver Gaëtan.
- Arrête de lui parler, comme sil tentendait, tu as bien vu tu lui as caressé la verge sans quil ait la moindre réaction.
- Lavée madame marie, je suis loin dêtre comme toi une salope qui aime se taper tout ce qui bouge.
- Agathe, je baise peut-être avec pas mal de personnel de cet hôpital, mais moi je suis célibataire.
Si tu veux, viens chez moi ce soir, je te ferai voir ce quune vraie gougnotte sait faire.
Une porte qui claque, plus de bruit plus de papotage, le tunnel est là de nouveau avec au bout sa belle lumière.
Une nouvelle fois, je reviens en arrière.
Où suis-je ?
Qui suis-je ?
Je semble avoir perdu les souvenirs de tout, absolument tout.
Enfin, après avoir fait le Yo-yo entre ma couche et ce tunnel, je sens que je me stabilise.
Jai limpression de plus en plus souvent dêtre dans la même position.
Un jour, jai reconnu brusquement la voie de maman qui me parlait.
Jai vaguement limpression davoir senti une main qui me caressait.
Ce devait être la sienne que je ressentais sur ma joue.
Était-ce possible ?
Que me disait-elle.
- Reviens-nous mon bébé, tu nous manques, cela suffit, tu es là depuis longtemps et nous sommes impuissants à taider sauf de prier pour toi.
Oh ! mon dieu, rendez-nous notre fils chéri, faites quil reprenne connaissances et guérisse vite, cest notre seul .
Oh ! mon dieu, je vous prie à genoux.
Sensuivit un silence insupportable et des sanglots à peine perceptibles.
Jai envie de lui dire, même lui crier, « je suis là maman », la serrer dans mes bras, au moins, lui faire un signe prometteur.
Mais comme les autres fois je suis dans lincapacité de lui montrer mon amour.
Soudain, une lumière fulgurante dans ma tête bien différente de celle du bout du tunnel.
Je prends conscience que je suis vivant et que je sors péniblement dun trou sans fond.
Depuis quand suis-je ici ?
Après les prières de maman, Dieu seul le sait.
Les paroles et les sanglots de ma maman mont incité et donné la force de reprendre le dessus, mais pourquoi suis-je là, que mest-il arrivé ?
- Tu es là ma chérie, évite de te fatiguer !
Va te reposer à la maison, je vais prendre la relève.
Je viens de reconnaitre la voie de papa, sil est là, cest que tout va bien pour lui.
- Tu as raison, je rentre me reposer, je suis épuisée et malheureuse de voir notre bébé dans cet état.
Mon dieu
Encore le bon Dieu, cest vrai depuis que je suis en âge de comprendre, sans être bigote, maman aime bien prier et parler de Dieu.
- Allez, va, je vais prendre soin de lui, va te coucher tranquille et essaye de dormir un peu en prévision de demain.
- Bonsoir, chéri, reste éveillé, parle-lui et prie.
Quand je disais que maman aimait les curés, pourquoi demande-t-elle à papa de prier ?
- Les médecins disent que si on leur parle, ils peuvent nous entendre même lorsquils sont dans un coma profond depuis plusieurs mois.
Cest le cas de notre bébé.
Il y en a qui y reste des années
Un médecin ma raconté lhistoire dune jeune femme qui est sortie du coma après le double du temps où Phil y est plongé.
Sa maman venait tous les jours, du matin au soir, lui parler, lui raconter sa vie comme elle était avant son accident, la caresser et lui frictionner les mains.
Demain je reviendrai avec Iris, bonne nuit mon Phil chéri.
Mes parents parlent encore de Phil, mais Phil, cest moi, pourquoi parle-t-il dun coma.
Maman vient de dire un nom, cest celui que je cherche désespérément, mais cest bizarre.
Dès quils le prononcent mon cerveau semble le repousser...
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